J'en profite pour vous partager ceci, mais ce n'est pas vraiment une création originale... Je reste hors concours.
Ce poème pour les sages aurait été écrit par un disciple de Pythagore pour son école/secte philosophique.
Ce serait un résumé de sa doctrine trouvable en version grec ancienne, je vous passe l'original trouvable en ligne.
Les Vers D'Or Traduction de Antoine Fabre D'Olivet.
PRÉPARATION
Rends aux Dieux Immortels le culte consacré;
Garde ensuite ta foi : révère la mémoire
Des Héros bienfaiteurs, des Esprits Demi-Dieux.
PURIFICATION
Sois bon fils, frère juste, époux tendre et bon père
Choisis pour ton ami l’ami de la vertu,
Cède à ses doux conseils, instruis-toi par sa vie
Et pour un tord léger ne le quitte jamais,
Si tu le peux du moins : car une loi sévère
Attache la puissance à la Nécessité.
Il t’est donné pourtant de combattre et de vaincre
Tes folles passions ; apprends à les dompter,
Sois sobre, actif et chaste ; évite la colère.
En public, en secret, ne te permets jamais
Rien de mal ; et surtout respecte-toi toi-même.
Ne parle ni n’agis point sans avoir réfléchi,
Sois juste. Souviens-toi qu’un pouvoir invincible
Ordonne de mourir; que les biens, les honneurs
Facilement acquis sont faciles à perdre.
Et quant aux maux qu’entraîne avec soi le Destin
Juge-les ce qu’ils sont : supporte-les et tâche
Autant que tu pourras d’en adoucir les traits :
Les Dieux aux plus cruels n’ont pas livré les sages.
Comme la Vérité, l’erreur a ses amants :
Le philosophe approuve ou blâme avec prudence
Et si l’erreur triomphe, il s’éloigne, il attend.
Écoute et grave bien en ton cœur ces paroles :
Ferme l’œil et l’oreille à la prévention ;
Crains l’exemple d’autrui, pense d’après toi-même
Consulte, délibère et choisis librement.
Laisse les fous agir sans but et sans cause.
Tu dois dans le présent contempler l’avenir;
Ce que tu ne sais pas, ne prétends pas le faire;
Instruits-toi : tout s’accorde à la constance, au temps.
Au corps les aliments, à l’esprit le repos.
Trop ou trop peu de soins sont à fuir car l’envie
A l’un et l’autre excès s’attachent également.
Le luxe et l’avarice ont des suites semblables
Il faut choisir en tout le milieu juste et bon.
PERFECTION
Que jamais le sommeil ne ferme ta paupière
Sans t’être demandé: Qu’ai-je omis ? Qu’ai-je fait
Si c’est mal abstiens-toi, si c’est bien persévère.
Médite ces conseils, aime-les, suis-les tous :
Aux divines Vertus ils sauront te conduire.
J’en jure par celui qui grava dans nos cœurs
La Tétrade sacrée, immense et pur symbole,
Source de la Nature et modèle des Dieux.
Mais qu’avant tout ton âme, à son devoir fidèle,
Les Dieux dont les secours
Peuvent seuls achever tes œuvres commencées.
Instruit par Eux, alors rien ne t’abusera:
Des êtres différents tu sonderas l’essence,
Tu connaîtras de Tout le Principe et la fin
Tu sauras, si le Ciel le veut, que la Nature,
Semblable en toutes choses est la même en tous lieux.
En sorte qu’éclairé sur les droits véritables,
Ton cœur, de vains désirs ne se repaîtra plus.
Tu verras que les maux qui dévorent les hommes
Sont le fruit de leurs choix et que ces malheureux
Cherchent loin d’eux les maux dont ils portent la source.
Peu savent être heureux : jouets des passions,
Tour à tour ballottés par des vagues contraires.
Sur une mer sans rive, ils roulent aveuglés,
Sans pouvoir résister ni céder à l’orage.
Dieux vous les sauveriez en dessillant leurs yeux...
Mais non, c’est aux humains dont la race est divine
A discerner l’erreur, à voir la Vérité.
La Nature les sert, toi qui l’a pénétrée
Homme sage, homme heureux, respire dans le port.
Mais observe ses Lois, en t’abstenant des choses
Que ton âme doit craindre en les distinguant bien,
En laissant sur ton corps régner l’intelligence,
Afin qu’en t’élevant dans l’Ether radieux
Au sein des Immortels, tu sois un Dieu toi-même.
( Au vu de la ligne mis en gras, je me suis abstenu de vous faire partager mon talent de troubadour. )