Et le jour où tous les salaires sont payés en cryptos, plus aucun impôt ?
La présence des cryptomonnaies bouleverse le monopole des FIATs.
Il me semble impossible aux états de ne pas en tenir compte, et encore plus impossible de supprimer les cryptos, Bitcoin en tête.
Cela étant acté, les états devront composer avec les cryptos et trouver leur meilleure solution : à priori, il n'y aura pas de solution où les FIATs conservent leur monopole. Qui dit perte de monopole, dit perte de pouvoir, voire d'argent pour les états : leur problématique est de perdre le moins possible de ce pouvoir et de cet argent, pas de chercher à faire comme si les cryptos n'existaient pas.
Nous savons que, historiquement, le paiement des impôts suffit à imposer les FIATs.
Suivons ton exemple de salaire payé en Bitcoin :
Au niveau des cotisations, aucun changement : l'état impose leur règlement en FIATs.
Pour le salaire net versé au salarié en Bitcoin :
- aucun impôt sur le revenu au moment de la perception du revenu,
- au moment de dépenser son argent, le choix est soit de payer en FIAT avec la flat taxe à payer (parce que conversion crypto->FIAT), soit de payer en crypto sans aucune taxe (parce que pas de conversion).
Mais l'exemple, pour intéressant qu'il est, est encore loin de ce qu'il semble envisageable de faire dans les 2 ou 3 années à venir. Avant de parvenir à cette étape, beaucoup d'équilibres sont à trouver et il semble plus prudent en attendant de ne pas payer les salaires en cryptos.
Ce sera aux différents acteurs économiques de faire en sorte que les gens payent en FIAT ou en cryptos en fonction des intérêts de chacun.
Du côté des entreprises, ce sera comme pour les particuliers : soit l'argent qu'elles recoivent en cryptos reste en cryptos et pas d'impôt, soit elles le convertissent en FIAT et elles payent l'impôt.
On imagine que ce système va aboutir sur le long terme à une large prédominance des cryptos sur les FIATs, mais l'avantage, c'est qu'il y a une transition lente et que l'état conserve pas mal de leviers pour accélérer ou ralentir cette transition et, surtout, le temps de se réformer, à commencer par l'économie d'un système financier devenu en grande partie inutile.