(par Direct Matin du 13 mai 2014, en partenariat avec Slate.fr)
Les résultats d’une étude menée sur la fragilité des connaissances financières au niveau mondial, par les économistes Annamaria Lusardi et Olivia Mitchell, sont alarmants.
Ils mettent en lumière une ignorance financière généralisée dans un monde où il est pourtant encore plus nécessaire que les citoyens sachent gérer leur porte-monnaie. La multiplication des cartes de crédit, des emprunts hypothécaires, des crédits à la consommation, la banalisation du boursicotage et l’essor des fonds de pension sont autant de réalités qui rendent l’«analphabétisme financier» de plus en plus dangereux.
Les deux auteurs de l’étude ont constaté que les personnes à plus faible niveau d’instruction améliorent leurs conditions matérielles de 82 % lorsqu’elles acquièrent plus de connaissances sur la gestion financière. Malgré cet état de fait, l’intérêt porté à un apprentissage supérieur sur ce sujet est plutôt faible, car la majorité des gens pensent en savoir beaucoup plus sur l’argent que ce qu’ils savent vraiment.
On a demandé à un panel de consommateurs américains d’auto-évaluer leurs connaissances financières sur une échelle de 1 (très faibles) à 7 (très élevées). 70 % ont estimé avoir un niveau supérieur à 4, alors qu’ils ne sont que 30 % à avoir répondu correctement à des questions financières simples. Idem en Allemagne et aux Pays-Bas. Les enquêtes révèlent également que les personnes âgées, les femmes et les plus pauvres sont les moins bien armés. Il est urgent de proposer des programmes d’éducation financière pratiques et facilement accessibles aux millions d’habitants du monde entier dont la situation économique pourrait être bien meilleure s’ils savaient mieux gérer leur argent, même lorsqu’ils en ont peu.
Parallèlement, les utilsateurs de Bitcoin rappellent que l'un des mérites des cryptomonnaies est d'avoir montré comment fonctionne vraiment une monnaie, d'avoir démystifié la création d'argent.
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