Si on ouvre un nouveau marché, même dans le cas surréaliste de Smith où toutes les informations sont connues de tous de manière égale et où tous les acteurs sont honnêtes (ai-je besoin de préciser à quel point c'est crétin comme hypothèse ?), alors chacun investirait proportionnellement a sa richesse actuelle.
Si tout échange était considéré comme malhonnête, ça fait longtemps qu'on aurait disparu. On a des concepts qui se mélangent, quel est le lien entre l'efficacité des marchés (très rares sont ceux qui prétendent que c'est le cas) et ce que les gens font de leur épargne?
Il n'y aurait alors aucune réduction des inégalités mais elles seraient simplement maintenues telles quelles.
Non démontré, illogique, wishfull.
Dans la réalité évidemment les acteurs ayant la plus grande puissance d'investissement sont forcément largement avantagés ne serait-ce qu'en termes de puissance de negotiations, d'économie d'échelle et de délai de transmission et réception de l'information. Sans même parler de tout ce qui relève de la corruption et du délit d'initié.
Justement, à ton avis pourquoi le politique a initié des contacts avec un professionnel important du milieu ? Vous avez la chance d'avoir un directeur Européen qui est français. Il s'avère que c'est Blackrock.
C'est le mensonge pathétique du capitalisme et du marché libre... "Vous avez tous les mêmes règles, les mêmes chances" et le pire c'est qu'une incroyable majorité de crétins y croient.
T'as le choix entre accumuler du cash ou l'investir avec une autre préférence de temps, qu'est-ce qui assurément perd de la valeur, qu'est-ce qui peut potentiellement en gagner ? Faut arrêter de constamment de victimiser les gens sur des choix avérés.
Les règles ne sont absolument pas les mêmes pour un riche ou un pauvre et elles tendent a privilégié l'accumulation de richesse du riche.
C'est assurément mon point et ce que les retraites par capitalisation essayent de réduire.
Un des grands problèmes c'est pour faire bref:
Le patrimoine de l'ouvier/employé modeste est faible et se résume à sa pension + des biens sommaires.
Le patrimoine de la classe moyenne est à 70-80% dans sa maison (une classe d'actif intéressante mais faiblarde) et sa pension.
Le patrimoine du riche a sa maison payée est en grande partie dans les entreprises et le marché, capitalisant sur la prospérité de celles-ci. Sa pension est intéressante s'il se prend une déconvenue sur les marchés.
src:
https://img.aws.la-croix.com/2018/06/05/1200944688/LC-20180605-revenus-patrimoines-menages-v3_0_729_485.jpgUne pension par capitalisation (en partie) permet d'inclure la classe modeste et moyenne dans cette exposition au marché financier et réduire cette inégalité.
Un modeste et un moyen ne prennent pas le risque financier (si ce n'est all-in dans sa maison) par manque de moyen. C'est très inégalitaire, sachant qu'ils cotisent beaucoup d'argent dans leurs pensions. Ils doivent avoir leur part de la prospérité. Le politique et les syndicats les en empêchent .
Bien sûr en période de pleine prospérité, le capitalisme fait des merveilles. Il est sans doute le meilleur système possible car il accélère tout et améliore la condition de tout le monde, et pas forcément de façon inégalitaire en plus.
Mais lorsque la prospérité n'est plus là c'est une autre histoire. Ceux qui possèdent le capital se retrouvent face a un choix: conserver la croissance des revenus du capital ou coller la répartition a l'économie réelle.
C'est pour ca qu'alors qu'on est dans une société de croissance lente, quasi inexistante (entre 1 et 2%) toutes les grosses entreprises affichent des croissances de dividendes decorellees de cette économie a 10%.
https://www.lerevenu.com/bourse/dividendes-vers-un-record-en-2019-avec-plus-de-50-milliards-deuros-distribues-par-le-cac-40Si la croissance est a 1% et que les dividendes font +10%, c'est que le marché libre privilégie ceux qui sont déjà riches a ceux qui travaillent. Un enfant comprends ça.
Fondamentalement parlant 2010s fut
la meilleure décennie de l'histoire. Je sais par expérience que les personnes qui engagent des arguments en parlant des dividendes se plantent. Ça mélange également pas mal de choses et très vite on peut comprendre que les dividendes sont un non-sujet.
Si les dividendes restent dans l'entreprise, la valeur de l'action augmenterait d'autant. Donc techniquement qu'il y ait eu des dividendes ou pas, les preneurs de risques se seraient autant enrichis qu'il y'en ait ou pas.
Bref au fil de l'argumentation, je ne comprends toujours pas cet aversion farouche à l'exposition à la prospérité. Comme tu le dis, il y a des rares moments où le cash (equivalent) est la bonne solution et c'est pour cela qu'il faut sélectionner des acteurs sérieux qui sachent correctement ménager le trésor.