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1521  Local / Vos sites et projets / Re: Airbnb de la Crytpo - Avis concept on: June 30, 2023, 10:04:25 PM
Je t'apporte une mauvaise nouvelle OP

Il semblerait que ton idée vienne de voir le jour ailleurs :

1522  Bitcoin / Mining / Re: Russia Becomes World’s Second-Largest Crypto Miner on: June 30, 2023, 09:21:22 PM
Example: you have 50* S9, the pool wants you to be able to submit 10 shares per minute, so you will be submitting 500 shares per minute, let's say that will be 50 MB per minute.

When using a proxy, your miner could still submit 500 shares to the proxy, but the proxy will only submit 10 shares per minute to the actual pool (those 10 shares at current difficulty are worth exactly as much as those 500 shares at the lower difficulty), so now your network traffic on the WAN size is only 1MB per minute, so 50 miners connecting via a mining proxy will only consume as much data as a single miner.

When you have a somewhat pretty slow connection, connecting many miners will start to cause issues, reducing the number of connections to the pool to just 1 always helps, in fact, a mining proxy is a must when you go past a certain number of miners, it would be a nightmare having to route thousands of miners without a mining proxy.

Thank you very much for your answer ; it's very interesting! I'm going to experiment this very soon as I think it could help me a lot. Until now I've always operated in the classic way, 1 ASIC = 1 worker independent of the others, I wasn't aware of all that.  I think it could have a good impact in terms of network utilization.
1523  Economy / Gambling / Re: Impossible KYC Requirements - Stake.com - Withholding $6000 USD on: June 30, 2023, 07:50:38 PM
What a nightmare! I didn't even know you needed all this stuff for an online casino. To combat money laundering, I suppose? How much is the minimum? If you bet 10 and win 1000, do you still have to make a kyc?

Yes, these are AML Compliance measures, and measures to combat the "financing of terrorism" in general.
In general, you also have minimum wages, and you can't withdraw money immediately after a deposit. Often, for online casinos, you need to have gambled between 15% and 30% of your deposit for your withdrawal to be accepted without concern.

KYC depends more on the regulators (ANJ in France - as you are French, but it could be BGC in Belgium for example, no matter), and the laws they apply. A casino regulated in the Cayman Islands will not have the same KYC / POA / EDD policy as one regulated in the UK. Unregulated casinos sometimes ask for documents too, on a case-by-case basis.

As regulators and local laws become increasingly complex to avoid, and the penalties incurred are very heavy for casinos that don't comply, it doesn't surprise me that we've seen a general tightening of these measures in recent years.
1524  Bitcoin / Mining / Re: Russia Becomes World’s Second-Largest Crypto Miner on: June 30, 2023, 07:25:55 PM
My 4G modem works much worse in the summer and loses connection more often. In the summer, a lot of people relax in the village, and the more Internet users, the worse the connection and the more often the miners disconnect. In winter, the 4G modem gives good speed and stability, although sometimes there are shutdowns. You depend on the number of people who use the same base station.

To be honest, for now I am satisfied with this solution. The stability is perfect, and so is the quality of the connection, so I have nothing to complain about. I'm lucky that the cost is minimal, around 12 usd per month for unlimited data. I was worried at first when I read somewhere on the Internet that in summer or on religious holidays the network would be congested, but this has never been the case so far. Maybe it's because I'm in the middle of nowhere and the place in question is a village with fewer than 100 inhabitants  Grin

One downside of using 4g is the cost, almost all packages have limited qouta، if you run a large farm you will be spending a lot on internet alone, the only solution for that would be using a mining proxy, in fact, using a mining proxy will also solve a lot of issues that you encounter from bad internet services.

A mining proxy? What would be the concrete difference with a VPN as a miner?
1525  Local / Wiki, documentation et traduction / 12 ans après, les gens ne savent toujours pas utiliser Bitcoin ni à quoi il sert on: June 30, 2023, 06:46:19 PM
Auteur : GazetaBitcoin
Texte original : 12 years later and people still don't know to use Bitcoin nor what it's good for




12 années se sont déjà écoulées depuis le lancement Bitcoin. Et pourtant, la plupart des gens n'ont aucune idée de la manière dont il devrait être utilisé, ni de l'utilité du bitcoin. La plupart des utilisateurs font une combinaison contre-nature, en utilisant Bitcoin avec les banques et les échangeurs centralisés, sans avoir connaissance de ses fondements libertaires et crypto-anarchistes. Sans comprendre que Bitcoin est là pour les aider à échapper à l'esclavage auquel les gouvernants et les banques les contraignent, les gens font tout ce qu'ils peuvent pour s'asservir eux-mêmes, rendant la tâche facile pour les élites qui les oppressent depuis des milliers d’années.

Il y a 12 ans Satoshi a offert un outil très précieux à l'humanité, un outil capable de la libérer. Voyons comment il a décrit son invention :

Quote
Une version purement peer-to-peer de l'argent électronique qui permettrait aux paiements en ligne d'être envoyés directement d'une partie à l'autre sans passer par une institution financière.



Le commerce sur Internet repose presque exclusivement sur les institutions financières qui jouent le rôle de tiers de confiance pour traiter les paiements électroniques.  Bien que ce système fonctionne suffisament bien pour la plupart des transactions, il souffre toujours des faiblesses inhérentes au modèle basé sur la confiance.
Les transactions totalement non réversibles ne sont pas vraiment possibles, vu que les institutions financières ne peuvent pas éviter de gérer les litiges.  Le coût de la médiation augmente les coûts de transaction, en limitant la taille minimale pratique de la transaction et en supprimant la possibilité d'effectuer de petites transactions occasionnelles, et il y a un coût plus large dans la perte de capacité à effectuer des paiements non réversibles pour des services non réversibles.  Avec la possibilité d'une réversibilité du paiement, le besoin de confiance augmente.

[...]

Ce qu'il faut, c'est un système de paiement électronique basé sur la preuve cryptographique plutôt que sur la confiance, permettant à deux parties consentantes de réaliser des transactions directement l'une avec l'autre sans avoir besoin d'un tiers de confiance.  Les transactions qu'il est impossible d’annuler sur le plan informatique protégeraient les vendeurs contre la fraude [...]

Il a proposé une méthode permettant aux gens de faire des transactions directes, de pair-à-pair, évitant toute tierce partie, quel que soit son nom - gouvernement, banque ou autre intermédiaire.

Satoshi a inventé Bitcoin et l'a fait libre, pour aider les individus à avoir une liberté financière, mais les gens, en retour, ont inventé des échangeurs centralisés, "s'aidant" eux-mêmes à rester des esclaves misérables. Cela me rappelle d'autres inventions scientifiques mémorables, destinées à aider les gens, mais immédiatement après ces inventions respectives, d'autres sont apparus et les ont militarisées. Apparemment, si personne n’est là pour leur faire du mal, les personnes choisissent d’eux-mêmes de se faire du mal.



Après avoir lu cela, certains pourraient se demander : "Qu’y a-t-il de mal dans le fait d’utiliser des échangeurs centralisés ? Ils gardent mon argent et je l’ai à ma disposition, je peux en faire ce que je veux !".

Cette dernière phrase est une erreur monumentale. C’est un oxymore, c'est-à-dire une expression qui se contredit elle-même. C’est comme dire "Je fume de manière saine".

La soif d’argent des gens n’avait aucune limite. Bitcoin est apparu pour les libérer, mais ils ont uniquement compris qu'il est là pour les aider à s'enrichir. L'avidité a poussé les gens à inventer des échangeurs centralisés. Au lieu d'utiliser Bitcoin entre eux, dans des transactions de pair-à-pair, ce qui rendrait l'argent et les gouvernements traditionnels inutiles, les gens ont créé une abomination destinée à centraliser quelque chose qui est né décentralisé.

Certains étant plus intelligents que d'autres, mais aussi plus avides, ont profité de leurs connaissances et de l'avidité des autres pour créer ces échangeurs centralisés, où les gens s'empressent de déposer leur argent - qui, dès lors qu’il est déposé, devient l’argent des échangeurs. Les individus espèrent devenir riches, sans se rendre compte qu'ils y perdent sur tous les tableaux. La situation est dramatique, car ils ne perdent pas seulement de l'argent, mais bien plus encore....

Qu'y a-t-il de plus que l'argent ? Ils y laissent leurs informations personnelles - ce cadeau reçu à la naissance qui reste personnel seulement jusqu'à ce que l'individu choisisse de les divulguer. Et dès lors que ces informations personnelles sont diffusées, elles ne seront plus jamais strictement personnelles. Combien se sont demandés "Que signifie personnel ?". Aveuglés par l'appât du gain, espérant s'enrichir du jour au lendemain, les gens ont couru joyeusement vers les échangeurs centralisés, qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour accepter leurs demandes d'ouverture de comptes. Cela signifie qu'ils ont offert toutes leurs données personnelles à ces plateformes. Certains échangeurs offrent gratuitement des montants de 5-10-20$ à ceux qui ouvrent un compte. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les échangeurs vous offrent cet argent gratuit ? Vous êtes-vous dit "les échangeurs sont honorés, de m’avoir moi comme client, c’est pour ça"? C’est faux. Cette somme d’argent est dérisoire pour ces plateformes, vu qu’ils vont gagner bien plus sur le dos de leurs clients. On dit souvent que lorsque quelque chose est gratuit, vous êtes vous-même la marchandise. C'est la même chose dans le cas de Facebook. Avec les échangeurs, la situation est pire : si vous êtes payés pour devenir client, vous pouvez vous attendre au pire !

Quelle est la pire chose qui puisse arriver ?

Premièrement, un échangeur ne perd jamais d’argent. La maison gagne toujours. Et ce sont les clients qui perdent toujours. Les utilisateurs sont heureux lorsque la BTC monte en flèche, car ils espèrent en tirer des bénéfices. Ils sont tristes lorsque la valeur de la BTC s'effondre, parce qu'ils perdent de l'argent. Beaucoup vendent leurs BTC tout en sachant qu'ils perdent de l'argent, mais ils le font pour éviter de perdre encore plus. Ils ne comprennent pas que tant qu'ils conservent leurs BTC, ils ne perdent rien. Et que font les échangeurs ? Elles gagnent lorsque la valeur du BTC monte en flèche, car elles perçoivent des commissions de la part des utilisateurs. Elles gagnent lorsque la valeur du BTC baisse, car elles perçoivent également des frais. Lorsque les utilisateurs retirent leur argent, ils perdent encore plus d'argent. Et je ne parle pas des frais de réseau, mais des frais d'échange. En d’autres termes, les gens contribuent constamment aux bénéfices générés par les échangeurs et aussi à leur propre pauvreté. Par ailleurs, combien d’entre-vous ont remarqué comme les plus gros échangeurs, comme Coinbase ou Binance, rencontrent toujours des "problèmes techniques", coupant l’accès à leur plateforme pile au moment où BTC monte en flèche ou dégringole ? Est-ce une coïncidence si, à chaque changement de prix important, une panne ferme les échangeurs seulement jusqu'à ce que le prix revienne à sa valeur précédente ? Les explications données par les portes-parole des plateformes sont pathétiques et ridicules. Il est tout à fait clair que, puisque ces manœuvres de merde sont faites depuis des années, les échangeurs choisissent de fermer à ces moments-là, ce qui empêche les gens de profiter de la hausse du BTC et les limite dans l'achat de BTC en cas de chute du prix.

Deuxièmement, comme je le disais plus haut, les gens perdent leurs informations personnelles en se soumettant volontairement à un processus très dangereux, nommé KYC. Les échangeurs s’en foutent de leurs clients et de leurs informations personnelles. Tout ce qu’ils veulent, c’est gagner de l’argent. Ils peuvent être piratés par des hackers qui, en plus de voler de l'argent, volent également les informations personnelles des utilisateurs, une ressource très précieuse qui peut être transformée en encore plus d'argent, en particulier lorsqu'elle est vendue sur le Dark Net. Un article de CNBC décrit comment les pirates revendent les informations personnelles pour 1$ l’unité (ces informations sont, entre-autres, leur adresse postale, leurs cartes de crédit / débit, des copies de documents d’identité etc.) : Des pirates informatiques vendent vos données sur le "dark web"... pour seulement 1 $.. Il y a eu un autre cas célèbre sur notre forum, celui du Roumain bekli23, qui, tout en prétendant qu'il décryptait d'anciens portefeuilles BTC, demandait aux utilisateurs de lui envoyer des photos d'eux avec leur carte d'identité et d'autres documents à la main. Il est évident qu'il ne décryptait aucun portefeuille. Cependant il essayait bien de collecter des informations personnelles, très probablement pour les vendre sur le Dark Net, au prix ridicule de 1$ par pièce !

Dans certains cas, les échangeurs sont ceux qui vendent les infos personnelles de leurs clients ! Et je ne parle pas d’un petit échangeur louche, mais des plus grands. Coinbase est l’un des plus grands échangeur et a été pris la main de le sac en vendant les données personnelles de ses clients ! Un article de 2019, Coinbase admet que son ancien fournisseur de services a vendu les données des clients, décrit comment Christine Sandler, une des dirigeants du site, a admis que l’entreprise a revendu les données de sa clientèle. À la lumière de cet exemple, pensez-vous que les autres échangeurs ne font pas pareil ? Ou sont-ils juste passés entre les mailles du filet pour le moment ?

Troisièmement, les échangeurs fournissent directement vos informations personnelles aux autorités. Espériez-vous que le gouvernement ne s’intéresse pas à vous et à vos finances – au moins à vos transactions de crypto (tout en sachant qu’ils connaissent déjà toutes vos transactions faites avec de la monnaie fiduciaire) ? En utilisant des échangeurs centralisés, il est certain que le gouvernement gardera un œil sur vous ! Encore un exemple impliquant Coinbase : un article de Forbes, Coinbase informe ses clients qu'ils vont transmettre les données demandées par la justice, décrit comment cette plateforme a offert les informations privées de leurs clients au services fiscaux. N’allez pas croire que c’est  un cas particulier. De telles pratiques sont courantes, et faites par tous les échangeurs, peu importe les pays.

Quatrièmement, un échangeur centralisé ne laisse pas à disposition de leurs clients les clés privées, ce qui signifie qu’ils ne laissent pas leurs clients avoir l’opportunité d’avoir le contrôle de leur argent. Les clés privées des portefeuilles sont gardées par les plateformes, laissant les utilisateurs accepter de perdre le droit de propriété sur leur argent lorsqu’ils font des dépôts sur ces sites. Face à cette situation, l'évangéliste du Bitcoin Andreas Antonopulos a utilisé l'expression suivante "Not Your Keys, Not Your Bitcoin (Pas vos clés, Pas votre Bitcoin)". Pour rendre les choses encore plus claires, dans un procès contre Coinbase (cet échangeur semble être un exemple du pire), l'accusateur a perdu le procès et le juge a décidé Not Your Keys, Not Your Bitcoin.

Cinquièmement, les échangeurs sont vulnérables au piratage (et vous perdez votre argent).

Sixièmement, les échangeurs peuvent décider de geler votre compte (et vous perdez votre argent).

Septièmement, les échangeurs peuvent faire un exit scam (disparaitre avec les fonds) (et vous perdez votre argent).

C'est pourquoi il faut éviter les échangeurs centralisés. C'est pourquoi Bitcoin ne doit pas être utilisé avec de tels monstres, qui ne travaillent qu'au détriment des clients ! C'est ainsi que les clients des plateformes centralisées perdent leur argent, quelle que soit l'opération qu'ils ont l'intention de faire. Et c'est ainsi qu'en plus de l'argent, ils perdent aussi leurs informations personnelles, risquant de se les faire voler par de mauvaises personnes, ce qui les expose à des risques monumentaux : une fois que les criminels ont obtenu les informations personnelles de quelqu'un, ils peuvent lui rendre "visite", le voler, s'introduire dans sa maison, voler ses biens ou même menacer sa vie !



La cupidité des gens n'a pas de limite et, bien que les exemples ci-dessus devraient suffire à convaincre n'importe qui de fuir les échangeurs centralisés, cela ne se produit toujours pas. Les gens ne se sont pas limités à l'abomination que représente l'utilisation de plateformes centralisées ; ils prennent l’absurde to the moon, et utilisent Bitcoin dans une combinaison encore plus grotesque, en impliquant également les banques dans la transaction financière ! En d'autres termes, ils ont impliqué ces tiers de confiance que Satoshi voulait tant éliminer de l'équation. L'Homme s'est battu avec acharnement pour se nuire le plus possible à lui-même, en combinant Bitcoin avec les échangeurs et les banques.

De la même manière que ci-dessus, après avoir lu ces textes, certains pourraient se poser la question : "Qu’y a-t-il de mal à utiliser des banques ? Ils gardent mon argent et je l’ai à ma disposition, je peux en faire ce que je veux !".

Une fois encore, la dernière phrase est un mensonge monumental.

Premièrement, les banques ne gardent pas votre argent, mais l’utilisent pour générer plus d’argent. Ils devraient en garder une petite partie en réserve mais, bien souvent, ils ne gardent même pas cette fraction. Ce détail fut aussi observé par Satoshi et c'est peut-être une autre raison qui l'a poussé à créer Bitcoin.

Quote
Il faut faire confiance à la banque centrale pour ne pas dévaloriser la monnaie, mais l'histoire des monnaies fiduciaires est pleine d'abus de confiance.  Il faut faire confiance aux banques pour conserver notre argent et le transférer électroniquement, mais elles le prêtent dans des bulles de crédit avec à peine une fraction en réserve. Nous devons leur confier notre vie privée, leur demander de ne pas laisser les voleurs d'identité vider nos comptes.

Deuxièmement, les banques ne permettent pas à leurs clients d'utiliser leur argent comme ils le souhaitent. S'ils déposent un montant trop élevé (par rapport aux transactions précédentes), les banques peuvent geler les comptes, obligeant les clients à justifier l'origine de tout cet argent. La même chose se produit si les clients reçoivent des transactions trop importantes. Ceux qui croient pouvoir utiliser leur argent comme ils le souhaitent se trompent lourdement. Comme dans le cas des échangeurs centralisés, une fois que les clients déposent leur argent à la banque, ils donnent également à la banque le contrôle total de l'argent.

Troisièmement, les banques peuvent confier leurs clients aux autorités. Et encore une fois : si une transaction semble suspecte aux yeux de la banque, généralement une transaction impliquant une grosse somme d'argent, la banque peut non seulement geler le compte, mais aussi avertir les autorités. Dans ce cas, le client sera confronté à une situation encore plus grave : il sera contraint de justifier son argent devant les autorités !

Bien entendu, si l'individu n'est pas en mesure de justifier la provenance de l'argent, celui-ci est perdu. Les banques agissent comme des bras armés du gouvernement et ne se soucient pas des clients ; elles ne se préoccupent que d'accroître leur propre richesse, tout en conservant de bonnes relations avec le gouvernement.

Quatrièmement, Les banques peuvent refuser les transactions initiées par les clients, à leur guise, ou sur la base des conditions générales, qui représentent un document signé par le client, mais généralement personne ne lit cette douzaine de pages lors de l'ouverture d'un compte bancaire. Et comme la plupart des banques ne sont pas amicales avec les crypto-monnaies, les utilisateurs de crypto-monnaies sont très exposés à ces risques.

Cinquièmement, certaines personnes utilisent les services fournis par des institutions financières telles que Revolut, pensant qu'elles possèdent des crypto-monnaies. En réalité, ils ne possèdent même pas un satoshi ! En effet, Revolut n'autorise pas la possession de crypto-monnaies, mais de CFD. Ils vous vendent l'illusion que vous possédez de la crypto, mais ce n'est pas le cas. Il en va de même pour eToro.

Sixièmement, comme dans le cas des échangeurs centralisés, les clients des banques perdront de l'argent de toutes les manières possibles : ils paieront des frais pour ouvrir des comptes, pour déposer de l'argent, pour retirer de l'argent, pour transférer de l'argent, pour vérifier le solde du compte, pour l'administration des comptes, pour avoir émis une carte de crédit/débit et ainsi de suite.

Septièmement, les banques peuvent également faire faillite, elles peuvent partir avec vos fonds et elles peuvent perdre les informations personnelles de leurs clients. Bien sûr, ces cas ne sont pas aussi fréquents que dans le cas des plateformes centralisées de crypto-monnaies, mais de tels incidents peuvent toujours se produire. Ils se sont produits dans le passé et continueront à se produire à l'avenir.

Et, au cas où vous auriez encore des doutes sur ce que j'ai décrit jusqu'à présent, la capture d'écran ci-dessous montre la manière dont l'une des plus grandes banques Roumaines traite ses clients :

Source de la photo: Facebook

Traduit en Français, cela signifie :

Quote
Dans le cadre de la relation d’affaires qu'elle entretient avec ses clients, la banque est tenue de respecter les lois relatives à la connaissance des activités de ses clients dans le but de prévenir et de combattre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et de respecter les conditions générales d'affaires (CGA) pour l'ensemble de son portefeuille de clients.

Conformément à la GBC, au règlement 2/2019 de la Banque nationale de Roumanie et à la loi 129/2019, le client a la responsabilité de fournir à la banque tous les documents demandés par la banque, qui sont nécessaires pour vérifier et clarifier l'objet et la nature des transactions enregistrées. Par ce document, nous vous informons que, après avoir analysé les transactions réalisées à partir de votre compte, nous avons décidé que la typologie de ces transactions enfreint l'art. 23.1 de la GBC, qui stipule ce qui suit : "Si la Banque identifie des risques potentiels ou des demandes forcées par des institutions financières impliquées dans des opérations bancaires, elle se réserve le droit de ne pas autoriser les transferts pour des transactions liées à des services tels que les jeux d'argent, l'acquisition de services pornographiques (y compris les services de chat vidéo ou similaires), l'acquisition d'armes ou de munitions sans respecter les conditions fixées par la loi, et les transactions impliquant des cryptomonnaies."



Vous trouverez ci-dessous la réaction du client de la banque susmentionnée. Vous pouvez trouver ça drôle, mais la situation devrait être prise au sérieux :

Source de la photo : Facebook

Traduit en Français, cela signifie :

Quote
Objet : Justification signée par [...] dans le but d’expliquer ce que je fais avec mon argent.

Je soussigné […] étant client de la banque, je signe le présent document sous la contrainte de la banque, qui invoque des règlements internes, afin de me contraindre à justifier devant la banque ce que je fais avec mon propre argent.

Étant donné que c'est l'été et une période de vacances, étant donné que c'est aussi une période post-quarantaine, j'ai très envie de m'amuser. Pour ce faire, je me rendrai en Hollande, où la prostitution est LÉGALE, afin de niqu*r quelques putes. Très probablement, sur mon chemin vers la Hollande, je ferai la même chose en Autriche et en Allemagne.
Ensuite, en Hollande, étant donné que les drogues sont LÉGALES, j'ai l'intention de fumer de la marijuana et du haschisch, et j'essaierai aussi les champignons.
J'ai entendu dire qu'il y avait de bons gâteaux à la marijuana en Hollande, et je vous suggère également de les essayer, peut-être que vous vous réveillerez et arrêterez d'obliger les gens à signer des papiers stupides, basés sur des procédures stupides, afin de vous justifier ce qu'ils font avec leur propre argent.
Évidemment, si je n'ai pas de papier toilette, vu que j'ai beaucoup d'argent, peut-être que j'aurai assez d’inspiration et que je me torcherai le cul avec quelques centaines d'euros, comme le font les riches.
Le reste de l'argent, c'est pour les prêter à mes amis et pour faire des dépenses inutiles que je regretterai par la suite.





Tout ce qui précède devrait vous inciter à réfléchir sérieusement à l'utilisation de Bitcoin via des échangeurs centralisés et des banques. Attention ! Vous ne ferez que vous nuire et vous provoquerez peut-être des préjugés irrécupérables. Ai-je besoin de mentionner Mt. Gox, qui a perdu 850.000 BTC Huh Dois-je également mentionner les dizaines (centaines ?) d'échangeurs piratés et les centaines de milliers de clients qui ont perdu leur argent pour de bon ? Dois-je mentionner les milliers de cas où les banques ont gelé les comptes de leurs clients ? Dois-je mentionner le nombre de personnes qui ont reçu des menaces de mort, qui ont été victimes de chantage, qui ont été extorquées, qui ont été forcées par les pirates à payer une rançon, après que les pirates aient obtenu leurs informations personnelles ?

Voulez-vous vivre quelque chose comme ça ? Si ce n'est pas le cas, cessez d'utiliser Bitcoin avec les échangeurs centralisés et les banques ! Utilisez les distributeurs automatiques de crypto-monnaie, qui vous offrent l'anonymat. Utilisez des échangeurs décentralisés, qui ne détiennent pas un centime de l'argent de leurs clients et ne servent qu'à relier les utilisateurs entre eux. Utilisez les transferts de pair à pair. Utilisez les portefeuilles de crypto-monnaies qui intègrent des échanges anonymes, vous permettant d'échanger une crypto-monnaie contre une autre. Utilisez n'importe quelle méthode pour préserver votre anonymat et votre confidentialité financière. C'est pour votre propre bien.



Cet essai fait partie de mes articles éducatifs. Je vous recommande à tous de lire également les essais suivants :

- Bitcoin : Le rêve des Cypherpunks, libertaires et des crypto-anarchistes
- Les gouvernements s'attaquent aux traders !
- Cryptomonnaie vs monnaie numérique émise par l'État
- Le Manifeste Crypto-Anarchiste – Nous devrions tous le lire
- Les gouvernements tentent de limiter l'accès du public à l'information et à la liberté depuis des siècles
- Les pensées de Phil Zimmermann sur PGP – Nous devrions tous les lire
- Quand les gouvernements veulent stocker vos clés privées
- L’appel pour Julian Assange || Le Manifeste de WikiLeaks – Nous devrions tous le lire
1526  Other / Meta / Re: Can activity back to 0? on: June 30, 2023, 02:58:54 PM
post history and easy to accept on signature campaign manager since some of campaign manager consider post or activity to merit ratio.

Would this really be effective and useful for the user in question?

I imagine that managers will check messages on Ninjastic anyway, and there they won't be deleted. So I wonder what the point is of doing this in order to be accepted into campaigns if you really have something to hide?

1527  Economy / Lending / Re: Want to start my Trading hobby - Asking for 0.097BTC on: June 30, 2023, 02:30:45 PM
0,097 BTC is not nothing.

You will need a valid collateral if you want someone willing to take the risk to give you this amount.
1528  Local / Hors-sujet / Re: [BCTalk] L'arlésienne, le nouveau forum on: June 30, 2023, 02:12:56 PM
Ressources un peu obsolètes. Maintenant, il y a beaucoup plus moderne
Mais merci pour le partage  Wink

Un peu normal quand on déterre un fil qui a 4 ans non ?  Grin
1529  Bitcoin / Mining / Re: Russia Becomes World’s Second-Largest Crypto Miner on: June 30, 2023, 07:08:44 AM
You would be amazed by how stupid mining pools are, a few years ago, the 3 largest pools revealed the geographical locations of miners to Cambridge University, a stupid move that was very unnecessary.

Oh indeed this is not a brilliant move...

don't listen to anyone who tells you that it won't work -- it works perfectly

Yes, I'm not at all surprised that it works. It's like those who claim that mining with 4G isn't efficient. In one of my mining places, I've been using an old smartphone for years and I share a connection to a laptop, then a small bash script to make an ethernet bridge to a ethernet switch. It works perfectly and with good ping times, but you'll always find people coming to explain that it's not possible to mine from a 4G hotspot.

Mining isn't very data-intensive, and there are some long-standing legends about it.
1530  Economy / Computer hardware / Re: [WTS] Gekko R909 Futurebit Apollo BTC Futurebit Apollo LTC on: June 30, 2023, 06:53:34 AM
I added some pictures and prices. Thanks!

Thank you for your answer !

I am sorry but that is almost the price of a brand new R909, so I prefer pass for this time !

Have a great day and a good sale OP  Smiley
1531  Local / Échanges / Re: Bitfinex on: June 29, 2023, 11:46:13 PM
Depuis le 21 juin, il semble que le trading et le lending sans KYC ne soient malheureusement plus autorisés pour personne sur cette plateforme. Ceux qui ne veulent pas passer le KYC peuvent néanmoins retirer leurs fonds normalement. C'est dommage c'était l'un des derniers gros exchanges à ne pas exiger de KYC.  Sad Les seuls gros qui restent sont Kucoin, Huobi et Poloniex à ma connaissance.

Si jamais, je crois que CoinEx n'est pas très regardant sur les KYC mais ça a peut être changé depuis, ça fait bien un an que je me suis pas connecté à mon compte.

(Mais sinon tant mieux, ça motivera peut être plus de gens à utiliser des DEX et des services P2P !)
1532  Bitcoin / Bitcoin Technical Support / Re: Going to build a new node. on: June 29, 2023, 03:11:15 PM
Did you just reinvent RAID?

That's what I was going to ask when I read your thread.

Why not just use RAID?

I don't think the BIOS of your Optiplex 7060 offers this, but there is a way to use an external card, which isn't very expensive. This would save you a lot of work, ok it takes longer to set up, but then you don't have to do anything else.
1533  Local / Deutsch (German) / Re: Gewinnspiel: Neues Bitcoin (Jahres-)Tief in 2023 ? on: June 29, 2023, 01:40:48 PM
Hi there, may I invite myself in your nice game ?  Cheesy

Bitcointalk-Nutzername:iwantmyhomepaidwithbtc2

Niedrigster Bitcoin-Preis bis 31. Dezember 2023 um 23.59.59 UTC: $18,100


Thank you / Danke OP !  Smiley
1534  Local / Hors-sujet / Re: minou minou miaou miaou on: June 29, 2023, 01:36:34 PM
Ah, Ha ha

Voilà du nouveau :

https://www.20min.ch/fr/story/lapp-chatgpt-tire-parti-du-moteur-de-recherche-bing-983100265469

Quote
Sur mobiles iOS et Android, le fameux robot conversationnel est désormais capable de surfer sur le web pour fournir des données actuelles à ses abonnés.

Ça ça va changer pas mal la donne pour les utilisateurs.

Bon s'il dépend de Bing il n'est pas prêt d'avoir des résultats par contre  Grin Grin Grin
1535  Local / Wiki, documentation et traduction / Re: Bitcoin : Le rêve des cypherpunks, des libertaires et des crypto-anarchistes on: June 29, 2023, 12:23:46 PM


Ceci est une comparaison unique faite par Gazeta de Bitcoin et ses ancêtres.
1536  Local / Wiki, documentation et traduction / Bitcoin : Le rêve des cypherpunks, des libertaires et des crypto-anarchistes on: June 29, 2023, 12:22:54 PM
Auteur : GazetaBitcoin
Texte original : Bitcoin: The dream of Cypherpunks, libertarians and crypto-anarchists




Sculpture représentant des Romains qui paient des taxes|| Source de la photo: historyhit.com

Les gouvernements oppriment les peuples depuis des siècles. L'une des premières formes d'oppression a vu le jour sous l'Empire romain, il y a 2000 ans. Beaucoup de temps a passé, mais cette pratique est restée. Les méthodes sont diverses : impôts directs, impôts indirects, inflation, censure de l'accès à l'information, mises en accusation, interdictions, esclavage, procès inéquitables, ou encore des collectes d'informations personnelles et l’utilisation de celles-ci contre des honnêtes gens. Cependant, toutes ces méthodes mènent au même objectif suprême : le pouvoir doit rester entre les mains des élites, tandis que les pauvres doivent travailler pour le bénéfice des élites. Les gens se sont battus, mais la plupart du temps se sans résultat positif. Cette bataille épique, qui dure depuis l'Antiquité, est très bien décrite par Murray Rothbard comme cela "Le grand conflit qui oppose éternellement la Liberté et le Pouvoir".

L'un des moyens d'obtenir la liberté est la monnaie privée, mais les gouvernements ne sont pas d'accord avec une telle concurrence. Il faut dire que depuis l'Empire romain, les gouvernements ont le monopole de la frappe des pièces de monnaie. Cependant, le désir des gens de disposer d'une monnaie privée a commencé il y a des siècles et l'histoire nous apprend qu'à de nombreuses reprises, la monnaie privée a existé sous diverses formes.

L'illustre économiste et philosophe Friedrich August von Hayek, lauréat du prix Nobel d'économie en 1974, a soulevé un débat très légitime dans ce chef-d’oeuvre Dénationalisation de la monnaie : L'argumentation affinée : "[…]ne peut s'empêcher de se demander pourquoi les peuples ont supporté si longtemps que les gouvernements exercent depuis deux mille ans un pouvoir exclusif régulièrement utilisé pour les exploiter et les escroquer.". Une autre figure emblématique qui a soutenu la nécessité de la monnaie privée est Murray Rothbard.

Entre 1700 et 1900, plusieurs pièces de monnaie privées ont circulé aux États-Unis. La première monnaie privée de l'histoire des États-Unis est la monnaie de cuivre Higley, frappée en 1737 par la famille Higley. Les pièces d'or Bechtler (émises pour la première fois en 1831), connues pour leur plus grande pureté que les pièces émises par l'État, étaient peut-être les plus populaires. La société Moffat&Co de San Francisco a également écrit une page d'histoire pendant la ruée vers l'or, avec ses pièces frappées. L'une des pièces les plus recherchées était le Brasher Doubloon, frappé par Ephraim Brasher en 1787. D'autres pièces privées notables sont à mentionner : Morgan Dollars, Saint-Gaudens Double Eagles, Barber Quarter. Bien sûr, le gouvernement n'était pas d'accord avec les monnaies privées, mais ce qui est certain, c'est qu'à différents moments, les monnaies privées ont existé. Ces pièces étaient utilisées à grande échelle, quels que soient les efforts déployés par les États pour les faire disparaître.



Libertarianisme et anarchisme

Murray Rothbard || Source : fee.org

Je définis la société anarchiste comme une société où il n'existe aucune possibilité légale d'agression coercitive contre la personne ou la propriété d'un individu.” -- Murray Rothbard

Les années ont passé et l'État a continué d’interdire l'argent privé par tous les moyens possibles. L'oppression s'est renforcée. Mais le désir de liberté du peuple s'est également renforcé. Par le passé, ils exprimaient ces idées à travers le prisme du libéralisme, qui plus tard évolua en libertarianisme. Les premières formes de libertarianisme sont apparues entre le 18ème et le 19ème siècles. Le libertarianisme moderne, né en 1950 a été conçu par des esprits, tels que Murray Rothbard, Milton Friedman ou Hayek. Selon Rothbard, "Le credo libertarien repose sur un axiome central : aucun homme ou groupe d'hommes ne peut agresser la personne ou les biens d'autrui. C'est ce que l'on peut appeler "l'axiome de non-agression""." "L'agression" est définie comme le déclenchement de l'utilisation ou de la menace de violence physique contre la personne ou les biens d'autrui. L'agression est donc synonyme d'invasion". En gros, on peut dire que le libertarianisme se focalise sur les droits individuels, la limitation de ceux du gouvernement, et la volonté d’un marché libre et de la paix.

L'un des aspects particuliers du libertarianisme est l’anarchisme. Bien que ce mouvement soit plus radical, il est toujours orienté vers les individus. Fondamentalement, l'anarchisme promeut une société sans gouvernement, des individus libres, qui ne sont pas régis par des lois, mais par des accords libres. Le terme "anarchie" lui-même signifie "absence de gouvernement". Cependant, l'anarchisme ne doit pas être associé à la violence : il n'a jamais été question de violence et il ne le sera jamais. La théoricienne canadienne L. Susan Brown donne une excellente explication à ce sujet : "Alors que la conception populaire de l'anarchisme est celle d'un mouvement violent et antiétatique, l'anarchisme est une tradition beaucoup plus subtile et nuancée qu'une simple opposition au pouvoir gouvernemental. Les anarchistes s'opposent à l'idée que le pouvoir et la domination soient nécessaires à la société, et prônent au contraire des formes d'organisation sociale, anti-hiérarchiques et une politique et économique plus coopératives".



Guerres crypto

T-shirts sur les munitions, selon la loi américaine, originellement créés par Adam Back|| Source de la photo: Twitter

"Si la vie privée est interdite, seuls les hors-la-loi auront une vie privée." -- Phil Zimmermann

Nous quittons les années 1950 pour entrer dans l'ère technologique : ARPANET, l'ancêtre d'Internet, naît en 1967 ; les microprocesseurs évoluent sur la base de la loi de Moore; il y a eu le lancement des ordinateurs personnels (PC) en 1975 ; ainsi que le lancement du World Wide Web en 1989. La cryptographie était en plein essor grâce à l’esprit brillant de Friedman. Mais tous ces développements technologiques n'étaient pas (encore) destinés au public : l'État venait de découvrir un nouveau moyen d'oppression, peut-être le plus dangereux : la surveillance. Il s'agit d'un processus continu d'intrusion dans la vie privée. Si un individu espionne son voisin par la fenêtre, il peut se retrouver devant un tribunal ; si le gouvernement espionne une nation entière, il n'y aura pas de problème. Si une personne normale essaie de trouver les transactions financières d'une autre personne, elle peut être poursuivie en justice ; si un État veut trouver toutes les transactions financières de chaque individu, il n’y aura aucun problème.

La technologie a offert une arme formidable aux gouvernements et ceux-ci ont commencé à l'utiliser à plein régime, afin d'exercer un contrôle total, principalement par l'intermédiaire d'agences telles que la NSA. La soif permanente des gouvernements pour obtenir les informations des citoyens est devenue une soif concentrée sur le big data : chaque individu est conditionné par des documents délivrés par le gouvernement. Vous ne pouvez pas accoucher sans une pièce d'identité délivrée par le gouvernement, vous ne pouvez pas vous marier sans une pièce d'identité délivrée par le gouvernement, vous ne pouvez pas mourir sans une pièce d'identité délivrée par le gouvernement, vous ne pouvez pas prouver votre identité sans une pièce d'identité délivrée par le gouvernement, vous ne pouvez pas accéder aux hôpitaux sans une pièce d'identité délivrée par le gouvernement, et ainsi de suite. Et toutes ces informations sont enregistrées dans des bases de données, qui sont contrôlées par diverses branches de l'État ; en fin de compte, elles sont contrôlées par l'État.

Pendant ces temps difficiles, en 1975, Whitfield Diffie inventa la clé publique de cryptographie, apportant ce magnifique outil au grand public. Le gouvernement a réagi en proposant son aide pour "sécuriser" les clés privées des personnes. Cela ne s'est jamais produit et, à partir de ce moment les guerres crypto ont démarré. En 1977 l’algorithme de chiffrement RSA a été inventé par Ron Rivest, Adi Shamir et Leonard Adleman; cet algorithme utilisa le principe de clé publique de cryptographie. La NSA a ensuite décidé d'interdire l'accès du public à l'invention de Diffie et l'exportation d'algorithmes de chiffrement en dehors des États-Unis. Le directeur de la NSA, Bobby Inman, s'est inquiété du fait que des personnes pouvaient accéder à une technologie de cryptage qui, jusqu'alors, n'était utilisée que par les agences. Un article de 1993 écrit par Wired a partagé une adresse utilisée par Inman en 1979, prévenant que "la publication et les activités cryptographiques non-gouvernementales[...] posent des risques clairs pour la sécurité nationale". Les algorithmes de cryptage étaient considérés comme des informations classifiées et protégées par les réglementations fédérales, comme ITAR (International Traffic in Arms Regulations, 22 CFR 121-128). Les exporter était passible de 10 ans d'emprisonnement. En réponse, le public a imprimé quelques lignes du code RSA sur des t-shirts et l'agence a averti que le port de ce type de t-shirts lors d'un voyage en dehors des États-Unis ou leur exportation entraînerait une peine de prison pour les "contrevenants", ce type de t-shirts étant considéré comme des "munitions". Les personnes portant des tatouages avec l'algorithme RSA sont également considérées comme des délinquants. C'est peut-être la première fois que le gouvernement a eu peur de perdre le contrôle. Cette peur peut être vue dans le nom de l’adresse générée par Inman : "Le ciel nous tombe dessus".

John Gilmore, un jeune homme courageux, protesta face à l’agence. Le même article de Wired le cite en soulignant : "Montrez-nous. Montrez au public comment votre capacité à violer la vie privée de n'importe quel citoyen a permis d'éviter une catastrophe majeure. Ils restreignent la liberté et la vie privée de tous les citoyens pour nous défendre contre un croquemitaine qu'ils ne nous montreront pas. La décision d'offrir littéralement notre vie privée doit être prise par l'ensemble de la société, et non unilatéralement par une agence d'espionnage militaire."



Cypherpunks et crypto-anarchie : "Des rebelles qui ont une cause à défendre"

Couverture du magazine Wired ("Rebels With a Cause"), Mai/Juin 1993 || Source de la photo : Wired.com

"Je suis fasciné par la crypto-anarchie de Tim May. Contrairement aux communautés traditionnellement associées au mot "anarchie", dans une crypto-anarchie, le gouvernement n'est pas temporairement détruit mais définitivement interdit et définitivement inutile. C'est une communauté où la menace de la violence est impuissante parce que la violence est impossible, et la violence est impossible parce que ses participants ne peuvent pas être liés à leur vrai nom ou à leur emplacement physique." -- Wei Dai

Retournons en 1992. Un groupe de trois amateurs de code et de cryptographie, formé par Timothy C. May, John Gilmore et Erich Hughes, découvrent qu'ils ont tous une vision similaire de la surveillance et de la censure du gouvernement. Tous avaient des connaissances approfondies en informatique. May a travaillé comme scientifique en chef chez Intel, Gilmore a passé des années chez Sun Microsystems avant de créer sa propre entreprise, tandis que Hughes était un programmeur et un mathématicien. Ils ont commencé à se voir au bureau de Gilmore, dans la baie de San Francisco, pour essayer de trouver des moyens de protéger la vie privée des gens grâce à la cryptographie. Bientôt, une autre passionnée se joint à eux : le hacker Jude Milhon, également connu sous le nom de St. Jude. Elle trouva également un nom pour le groupe : en combinant les mots "cipher" (lié à la cryptographie) et "cyberpunk" (qui fait partie du genre science-fiction basé sur la réalité dystopique et l'anarchie), elle invente le nom "Cypherpunks".

Le groupe évolua et s’est agrandi. Pour garder le contact entre eux, ils ont lancé une liste de diffusion; les archives de ces emails peuvent être trouvée sur Metzdowd.com et Cypherpunks.venona.com. Au plus haut, il y avait jusqu’à 2000 inscrits.

L’idéologie des Cypherpunks a amené le libertarianisme et l’anarchisme à un quelque chose de nouveau : la crypto-anarchie. "Un spectre hante le monde moderne, celui de la crypto-anarchie.", déclara Tim May en 1988, dans ce qui est devenu un chef-d'œuvre de la littérature Cypherpunk : "Le Manifeste Crypto-Anarchiste".

"Les cypherpunks écrivent du code", souligna Eric Hughes, dans "Un Manifeste Cypherpunk", une autre écrit qui représente un morceau d'histoire. Et par le biais du code, ils voulaient offrir une possibilité de vie privée. Ils voulaient que le public ait un accès libre à la cryptographie. Ils s'intéressaient également à l'anonymat en ligne, au partage sécurisé de fichiers, aux systèmes de réputation, au marché libre et à la désobéissance civile. Steven Levy, l'auteur de l'article de Wired mentionné ci-dessus, les a appelés avec un terme impossible à traduire dans une langue étrangère : "techie-cum-civil libertarians".

Un autre grand désir des Cypherpunks était de créer de l'argent électronique. Une forme d'argent intraçable qui pourrait mettre fin à la surveillance de la vie financière des individus par le gouvernement.

Avec le temps, de nombreux enthousiastes partageant cette idéologie ont adhéré au groupe. Parmis les plus réputés, nous pouvons mentionner Philip Zimmermann, inventeur de PGP, Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, Jacob Appelbaum, le développeur de Tor et Hal Finney, le développeur de PGP 2.0 et de Reusable Proof-of-Work (preuve de travail réutilisable). D’autres Cypherpunks remarquables peuvent être trouvés ici.

DigiCash
Certains de ces cryptographes ont commencé à travailler sur ce rêve qu'ils avaient : l'argent électronique. Et ils avaient un modèle à suivre: le DigiCash de Dr. David Chaum. Le travail de David Chaum était une source d’inspiration pour le groupe des Cypherpunks et on pourrait le qualifier de grand-père des Cypherpunks. Ses écrits (tels que "Courrier électronique intraçable, adresses de retour et pseudonymes numériques", "Signatures aveugles pour des paiements intraçables" ou  "Sécurité sans carte d'identification : les ordinateurs pour rendre Big Brother obsolète") ont prouvé qu'il était en avance sur son temps. En 1989, il avait déjà réussi à lancer la société de monnaie électronique DigiCash Inc. Cette société proposait au public le système de paiement eCash et les pièces CyberBucks, qui reposaient sur des signatures aveugles. La proposition a été appliquée à des paiements réels et adoptée par plusieurs banques, telles que la Mark Twain Bank de St. Louis, la Deutsche Bank, le Crédit Suisse, la Norske Bank et la Bank Austria. D'autres grands acteurs se sont intéressés à la création de Chaum : Visa, Netscape, ABN Amro Bank, CitiBank et ING Bank. Même Bill Gates a essayé d'intégrer DigiCash dans Windows 95. Malheureusement, ces derniers acteurs n'ont jamais signé de contrat avec Chaum. Finalement, en 1998, DigiCash Inc. a fait faillite. Les gens n'étaient pas attirés par le système. La proposition de Chaum était trop en avance sur son temps.

Les Cypherpunks pensaient également que l'échec de DigiCash Inc. était dû au fait qu'il reposait sur une autorité centrale.. La clé du succès était une forme d’argent totalement décentralisée.

e-Gold
Une activité similaire a été développée entre 1996 et 2009 par la société Gold & Silver Reserve, Inc. Cette société a créé une filiale appelée e-gold Ltd. pour gérer de l'or électronique. Les utilisateurs pouvaient transférer de l'or à distance entre eux, en grammes ou en onces troy. L'activité est florissante, avec un pic de 5 millions d'utilisateurs. De nombreuses bourses ont adopté cet or électronique et les utilisateurs pouvaient également le transférer par l'intermédiaire de leur téléphone. Cependant, en 2007, les propriétaires ont été accusés par le gouvernement américain d'exploiter de l'argent sans licence. Les propriétaires ont plaidé coupable et ont été reconnus coupables (en 2008) ; les bourses ont été fermées. En admettant qu'ils ont enfreint la loi et qu'ils avaient besoin d'une licence pour opérer de l'argent, ils ont bénéficié d'un allègement des charges qui pesaient sur eux. Cependant, selon la loi américaine, comme ils ont été reconnus coupables, ils n'ont pas été autorisés à obtenir une telle licence et e-Gold a cessé d'exister.

HashCash

Source de l’image : liste de diffusion des Cypherpunks

En 1997, Dr. Adam Back arriva dans la liste de diffusion avec une proposition appelée HashCash. C'était l'époque où les spams sur internet (en particulier les spams de courrier électronique) commençaient à poser un sérieux problème. Le problème a été porté à l'attention des grandes entreprises, et une première mesure a été prise en 1992 par IBM, avec une proposition nommée Tarification via le traitement ou la lutte contre le courrier indésirable. La proposition des chercheurs d’IBM sera connue dans un futur proche comme preuve de travail (Proof-of-work).

L'invention d'Adam Back n'était pas basée sur la proposition d'IBM, mais elle avait de nombreux points communs. Le concept de HashCash supposait une procédure de preuve de travail pour limiter les spams et les attaques DDos, basée sur le coût de chaque email qui, au final, rendrait le spam trop coûteux pour être utilisé. Plus tard, HashCash deviendra une partie du moteur de Bitcoin, étant également mentionné dans le livre blanc de Bitcoin.

Par ailleurs, Adam Back reste connu pour être celui qui a mis Satoshi Nakamoto en contact avec Wei Dai, après avoir trouvé des similitudes entre leurs propositions de monnaie électronique. Il n'y a que deux personnes contactées personnellement par Satoshi au sujet de Bitcoin : la première est Adam Back, la seconde Wei Dai.

b-money

Rare photographie de Wei Dai, qui pourrait (ou pas) le représenter; selon sa déclaration : WeiDai.com, "Veuillez noter qu'à ce jour, toutes les prétendues photos de moi sur Internet sont en fait celles d'autres personnes nommées Wei Dai." || Image source: steemit.com

En 1998, un autre remarquable Cypherpunk arriva avec une proposition de monnaie électronique : Wei Dai qui présenta b-money. Le projet était également basé sur la preuve de travail et a été présenté en deux versions. Malheureusement, b-money était vulnérable aux attaques de Sybil et Wei Dai n'a pas terminé son travail. La proposition n'a jamais été mise en œuvre.

Il n'a jamais terminé son invention parce qu'il n'avait plus confiance dans l'utilité de b-money ni dans l'idéologie de la crypto-anarchie. Dans une discussion ultérieure sur le forum LessWrong, il a admis : "Je n'ai pas avancé pour coder b-money. C'est en partie parce que b-money n'était pas encore une conception pratique complète, mais je n'ai pas continué à travailler sur le design parce que j'étais devenu quelque peu désillusionné sur la cryptoanarchie au moment où j'ai fini d'écrire b-money, et je n'avais pas prévu qu'un tel système, une fois mis en œuvre, attirerait autant d'attention et serait utilisé au-delà d'un petit groupe de cypherpunks". Cette déclaration a été réitérée dans une discussionqu'il a envoyé à Adam Back et aux autres Cypherpunks, prouvant qu'il ne croyait pas à une application pratique de b-money : "Je pense que b-money sera tout au plus une monnaie de niche/un mécanisme d'exécution des contrats, au service de ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas utiliser les monnaies sponsorisées par le gouvernement.".

Cependant, bien que Wei Dai n’a pas réellement cru en son invention, quelqu’un d’autre y a cru. Une décennie plus tard, suivant les conseils de Adam Back, Satoshi Nakamoto le contacte dans le but de lui demander de jeter un œil sur sa proposition de monnaie électronique nommée Bitcoin. Ils ont échangé trois emails. Dans le premier, datant du 22 août 2008, Satoshi a écrit :

"J'ai été très intéressé par la lecture de votre page sur b-money.  Je m'apprête à publier un document qui développe vos idées pour en faire un système complet et fonctionnel. Adam Back (hashcash.org) a remarqué des similitudes entre nos projets et m'a dirigé vers votre site.

J’ai besoin de trouver l’année de publication de votre projet b-money pour une citation dans mon document.  Cela ressemblera à quelque chose comme ça : [1] W. Dai, "b-money," http://www.weidai.com/bmoney.txt, (2006?).

Vous pouvez télécharger une version préliminaire à l'adresse suivante http://www.upload.ae/file/6157/ecash-pdf.html.  N'hésitez pas à le transmettre à toute personne que vous pensez être intéressée."

Wei Dai a répondu à cet email. Il a écrit :

"Bonjour Satoshi. b-money a été annoncée dans la liste de diffusion des cypherpunks en 1998. Voici l’archive de ce post : http://cypherpunks.venona.com/date/1998/11/msg00941.html

Il y a quelques discussions à ce sujet ici : http://cypherpunks.venona.com/date/1998/12/msg00194.html.

Merci de m’avoir informé à propos de votre document. Je vais le lire et vous ferai savoir si j’ai des commentaires ou des questions."

Mais Wei Dai n’a pas analysé le brouillon de Satoshi et n’est jamais revenu vers lui pour lui répondre. Il a reçu le 10 janvier 2009 un autre email de Satoshi, l’informant que Bitcoin était parfaitement fonctionnel :

"Je voulais vous faire savoir que je viens juste de publier la mise en œuvre complète du document que je vous ai envoyé il y a quelques mois, Bitcoin v0.1.  Détails, téléchargement et captures d’écran disponibles sur www.bitcoin.org

Je pense que cela devrait atteindre presque tous les objectifs de votre b-money.

Le système est entièrement décentralisé, sans serveur ni parties de confiance impliquées. L'infrastructure du réseau peut prendre en charge une gamme complète de transactions et de contrats de dépôt fiduciaire, mais pour l'instant, l'accent est mis sur les principes de base de l'argent et des transactions."

Wei Dai ne garda pas contact avec Satoshi pour des raisons que seul lui peut connaître. Peut-être n'avait-il pas confiance dans le potentiel du Bitcoin ou n'était-il pas d'accord avec une monnaie sans valeur stable. Ce qui est certain, c’est que des années après, il regretta son acte :

"Je considère que Bitcoin a échoué en ce qui concerne sa politique monétaire (parce que cette politique entraîne une forte volatilité des prix qui impose un coût élevé à ses utilisateurs, qui doivent soit prendre des risques indésirables, soit s'engager dans des opérations de couverture coûteuses pour pouvoir utiliser cette monnaie). (C'est peut-être en partie ma faute, car lorsque Satoshi m'a écrit pour me demander des commentaires sur son projet d'article, je ne lui ai jamais répondu. Sinon, j'aurais peut-être pu le (ou les) dissuader de l'idée d'une "offre fixe de monnaie".)"

Sans le savoir à l'époque, Wei Dai restera dans l'histoire comme l'une des deux personnes contactées personnellement par Satoshi Nakamoto avant le lancement de Bitcoin.

Bit Gold
Nick Szabo est un autre cypherpunk de premier plan qui a tenté de trouver une solution pour une forme privée de monnaie électronique. Il était familiarisé avec l'idée, ayant travaillé dans le passé avec le Dr Chaum sur DigiCash. En 2005, il a rendu publique une proposition appelée Bit Gold, mais il a travaillé sur cette proposition dès 1998. Selon le  white paper, son invention était supposée "utiliser des fonctions de référence, ainsi que des techniques de cryptographie et de réplication, pour construire un nouveau système financier, bit gold, qui sert non seulement de système de paiement, mais aussi de réserve de valeur à long terme indépendante de toute autorité de confiance". Vous pouvez trouver plus de détails à ce sujet sur le blog de Szabo.

Bit Gold utilisait une preuve de travail réutilisable, mais il était également vulnérable aux attaques Sybil, tout comme b-money. Le concept n'a jamais été lancé en tant qu'application réelle et est resté dans les mémoires comme un post de blog, car il se heurtait à trop de difficultés techniques pour fonctionner dans un environnement réel. Cependant, les idées de base de Bit Gold ont encore plus inspiré Satoshi pour son chef-d'œuvre - Bitcoin.



Satoshi, le dernier (?) Cypherpunk

The Times, le 3 janvier 2009, édition de Londres, tirage du matin || Source de l'image : TheTimes03Jan2009.com

"Le problème fondamental des monnaies conventionnelles réside dans la confiance qu'elles requièrent pour fonctionner.  Il faut faire confiance à la banque centrale pour qu'elle ne dévalorise pas la monnaie, mais l'histoire des monnaies fiduciaires est pleine d'abus de confiance. Il faut faire confiance aux banques pour détenir notre argent et le transférer électroniquement, mais elles le prêtent dans des vagues de bulles de crédit avec à peine une fraction en réserve. Nous devons leur faire confiance en ce qui concerne notre vie privée, leur faire confiance pour ne pas laisser des voleurs d'identité vider nos comptes." -- Satoshi Nakamoto

Imaginons Satoshi Nakamoto le matin du 3 janvier 2009. Il vient d'acheter le journal The Times au kiosque du rez-de-chaussée. De retour chez lui, il boit un café chaud et lit le titre principal : "La chancelière est sur le point d'accorder un second renflouement aux banques". Toujours dans l’attente que le genesis block soit trouvé. Quelles sont ses pensées ? Il s’est peut-être dit "Là c’est trop ! Le gouverneur a franchi toutes les limites possibles ! Mais le bitcoin est là maintenant...".

Personne ne sait ce qu'il pouvait penser à l'époque. Mais ce qui est certain, c’est qu’en ce 3 janvier 2009, le Block Genesis Bitcoin a été miné. Et estampillé du titre de l'article principal du Times.

Le travail sur le Bitcoin a commencé presque 2 ans auparavant, en 2007. Satoshi, qui a également rejoint la liste de diffusion des Cypherpunks, a dû assister à ce qui est arrivé à e-Gold et à ses propriétaires. L'État était clair sur ses intentions concernant les formes privées d'argent. Le contexte économique et politique étaient mauvais, le monde étant confronté à une énorme crise financière. Le Bitcoin était peut-être un rêve personnel de Satoshi. Ou peut-être que le contexte mondial l'a poussé à travailler sur son invention. Quoi qu'il en soit, le fait est qu'il a suivi le rêve des Cypherpunks, un rêve également partagé par leurs ancêtres libertaires.

S'appuyant sur une idéologie libertaire et crypto-anarchiste, suivant les concepts de ses prédécesseurs, Satoshi Nakamoto a réussi à créer "un nouveau système d'argent électronique entièrement de pair à pair, sans tiers de confiance". Ce système "permettrait aux paiements en ligne d'être envoyés directement d'une partie à l'autre sans avoir à passer par une institution financière. Les signatures numériques constituent une partie de la solution, mais les principaux avantages sont perdus si une partie de confiance est toujours nécessaire pour éviter la double dépense."

En d'autres termes, Bitcoin a été la première forme électronique d'argent privé, qui a pu enfin libérer les gens de la surveillance du gouvernement, puisque les fonds pouvaient être transférés directement entre les individus, sans l'intervention d'une tierce partie - comme les banques, qui agissent comme les bras armés du gouvernement.

Block genesis de Bitcoin|| Source de l’image : Reddit

Le libertarianisme de Satoshi est présent dans beaucoup de ses phrases.

“Le modèle bancaire traditionnel atteint un certain niveau de confidentialité en limitant l'accès à l'information aux parties concernées et aux tiers de confiance. La nécessité d'annoncer publiquement toutes les transactions exclut cette méthode, mais la confidentialité peut encore être maintenue en interrompant le flux d'informations à un autre endroit : en gardant les clés publiques anonymes. Le public peut voir que quelqu'un envoie un montant à quelqu'un d'autre, mais sans information permettant de relier la transaction à qui que ce soit. Ceci est similaire au niveau d'information diffusé par les bourses, où le temps et la taille des transactions individuelles sont indiqués, la ‘bande’, est publique, mais sans dire qui sont les parties impliquées.”

Un autre bon exemple à ce sujet nous a été donné dans un article de 2015 écrit par The Verge, décrit ses premières discussions avec Martti Malmi, qui deviendra plus tard administrateur de BitcoinTalk. Martti est aussi un individu avec des principes anarchistes, il était en effet membre du défunt forum anti-state.org. Voici ce que nous dit l’article :

"Dans son premier email à Satoshi Nakamoto, en mai 2009, Martti avait proposé ses services : "J'aimerais aider avec Bitcoin, s'il y a quelque chose que je peux faire", écrivait-il.

Avant de contacter Satoshi, Martti avait écrit sur Bitcoin sur anti-state.org, un forum consacré à la possibilité d'une société anarchiste organisée uniquement par le marché. Sous le pseudonyme Trickster, Martti a décrit brièvement l'idée du bitcoin et a demandé des commentaires : "Qu'en pensez-vous ? Je suis très enthousiaste à l'idée de quelque chose de pratique qui pourrait vraiment nous rapprocher de la liberté au cours de notre vie :-)".

Martti a inclus un lien vers ce billet dans son premier courriel à Satoshi, et Satoshi l'a rapidement lu et lui a répondu.

"Votre compréhension du bitcoin est parfaite,"a répondu Satoshi."

Ce qui suit montre les premiers signes du développement de Bitcoin (n.b. -- merci à cygan pour cette partie!) -- 5 emails échangés entre Satoshi et Adam Back. Si l'on en croit ces 5 e-mails (et il n'y a aucun moyen de le faire facilement), il y a eu des contacts entre Satoshi Nakamoto et Adam Back depuis août 2008, lorsque Satoshi a demandé à Adam son avis sur le livre blanc. Avec ces 5 documents importants, nous pouvons une fois de plus cartographier une certaine période de temps et nous rendre compte que Satoshi a été en contact avec certains Cypherphunks.


La réponse de Satoshi est claire comme du cristal au sujet de sa vision. Cette leçon ne devrait jamais être oubliée.

Il en va de même lorsqu'il s'agit de partager les points d'intérêt des Cypherpunks : il a donné aux gens un accès libre à Bitcoin, à la confidentialité offerte par Bitcoin. Il a donné aux gens un accès libre à Bitcoin, à la vie privée offerte par Bitcoin, un accès libre et une facilité d'utilisation des clés cryptographiques utilisées par son protocole. Bitcoin était censé (et a réussi) à changer complètement le marché libre. En fin de compte, il s'agissait d'une forme de désobéissance civile. Une méthode pour prendre position face à l'argent du gouvernement - l'argent traçable, subissant l'inflation, l'argent qui perd chaque jour de sa valeur, puisque les imprimeurs du gouvernement émettent constamment de la nouvelle monnaie.

Il voulait aider les gens à retrouver leur liberté. Et cela était possible grâce à Bitcoin. Aucune banque ni aucun gouvernement ne pouvait plus "traire" les gens de leur argent avec des mécanismes plus ou moins sophistiqués, tels que des taxes sur les transferts de fonds, des taxes sur la vente de leurs produits, des taxes sur la vente de leur force de travail. Le bitcoin est libre pour tous et la liberté réside en lui-même ; si vous voulez contrôler votre vie privée et vos finances, tout ce que vous avez à faire est de l'adopter.

Le bitcoin était prévu depuis de nombreuses années, à de multiples occasions, par Tim May. Par exemple, dans son essai de 1994 Crypto-Anarchie et Communautés virtuelles, il écrit : "La technologie a fait sortir le génie de la bouteille. La crypto-anarchie libère les individus de la coercition de leurs voisins physiques — qui ne peuvent pas savoir qui ils sont sur le Net — et de la part des gouvernements. Pour les libertariens, la cryptographie forte est le moyen d'éviter les gouvernements.".

Le bitcoin est réel et il est là pour durer. Le ciel a commencé à tomber en 1979 et n'a cessé de tomber depuis. Le gouvernement a perdu la guerre. La liberté est entre nos mains.



Ceci est mon 1000ème post.

 Et c'est une suite de mes écrits précédents liés aux Cypherpunks, à l'histoire et à la crypto-anarchie. L'esprit des Cypherpunks vit à travers beaucoup d'entre nous. Il est de notre devoir de le faire vivre.
Il est de notre devoir de continuer à lutter pour la liberté !

Références:
- 12 ans après et les gens ne savent toujours pas comment utiliser le bitcoin ni à quoi il sert
- Les gouvernements s'attaquent aux commerçants !
- Cryptomonnaie vs monnaie numérique émise par l'État
- Le Manifeste des crypto-anarchistes - Nous devrions tous le lire
- Les gouvernements tentent de limiter l'accès du public à l'information et à la liberté depuis des siècles
- Les pensées de Phil Zimmermann à propos de PGP - Nous devrions tous les lire
- Quand le gouvernement veut détenir vos clés privées
- L'appel pour Julian Assange || Le Manifeste de WikiLeaks - Nous devrions tous le lire



1537  Bitcoin / Mining / Re: Russia Becomes World’s Second-Largest Crypto Miner on: June 29, 2023, 08:47:27 AM
Is there a way to track russian miners payout? I wonder if this will create a larger sum off "illegal" tokens?

I don't think that's possible. Maybe the pool operators could, based on the IP addresses of the workers in their pool, assuming that the miners you're interested in don't change their IP. But chances are they've got other things to do and won't be fighting against their own interests / miners. Hashrate is hashrate for them; and they're right about that.

But what would be the point? Isn't the point that everyone should be able to mine BTC according to their own choices? Is the aim of a free-market and decentralized currency to file users of the currency in question according to their nationality? I don't think so.

I think we're a long way from seeing mass "illegal" coins linked to mining in Russia, I think what the authorities are most interested in are those coming out of certain mixers, for example.
1538  Bitcoin / Mining / Re: About the construction of mining farm in Mongolia on: June 29, 2023, 08:13:46 AM
1. It is located near Ulaanbaatar, the capital of Mongolia.

2. Electricity rate $0.02/kwh (floating)

3. Stable coal supply electricity and the government recognizes bitcoin mining as a legal industry.|

Sounds like a great plan, cheap and stable energy is the best foundation to get started. However, let me just take into account the halving coming in less than a year for your profitability calculations.


1. very obvious advantages, why there are not many farms there?

2. Is the Mongolian government trustworthy?

I don't know, it's hard to answer these questions. As far as I know, there are already mining operations in Mongolia, but it's hard to get precise stats or numbers.
Your proximity to China should give you an advantage when it comes to importing equipment.

Perhaps miners don't brag and are discreet? Perhaps only few people there have the means to invest in such an operation?

As for your question about the government, I think only fellow Mongolians could answer it objectively.

Can I ask you what you're worrying of if it's legal? Customs when importing equipment or taxes? are you afraid of potential corruption ?
1539  Economy / Games and rounds / Re: [RAFFLE] Utopia - P2P Ecosystem | Free Bitcoin Raffle Weekly 💎 Round 18 on: June 28, 2023, 03:18:09 PM
I've invited a few people, so hopefully they'll join us for the raffles and they will enjoy Utopia project.

Thanks for the raffles @joeperry and Utopia team, it's a great way to introduce people to the project, and to motivate them to install a new software  Cheesy
1540  Bitcoin / Mining / Re: About the construction of mining farm in Mongolia on: June 28, 2023, 02:33:28 PM
Which suggestion are you looking for in particular?

Do you think that by making a two-word message here we're going to produce you a business plan and all that without having any information?

If you really want help or advice, you're going to have to communicate details about your project :

What infrastructure do you have? What electrical capacity do you have? What's your energy price? What taxes are applied to mining in Mongolia? Is it easy to import equipment to your country (I imagine it is)? Do you own enough money to start this kind of project ?

These are all questions you should normally ask yourself before starting on such a project, but don't think we can give you any advice or insight if you initially don't share any information about your idea.
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